Biographie
Née à Alger le 16 mai 1965, dans une famille d’artistes-peintres, chanteurs et musiciens, Djazia Cherrih avait «l’art dans ses gènes». Elle parle passionnément de son amour pour le dessin dès son enfance, ainsi que de ses premiers cours d’arts plastiques dès 1978 à la Société des beaux-arts d’Alger, avec le professeur Mustapha Belkahla, alors qu’elle n’avait que 13 ans. Un début prometteur, avant qu’elle n’intègre, en 1984, l’École nationale des beaux-arts d’Alger, option arts appliqués (miniature et enluminure), dans laquelle elle s’est spécialisée.
Ses débuts dans le monde de la philatélie, elle les doit à Ali Kerbouche. Un artiste-peintre plus connu par les nombreux timbres qu’il a dessinés et dont elle reconnaît le mérite de l’avoir mise en contact avec le service philatélique d’Algérie Poste. Une fois lancée, Djazia, forte d’une solide expérience dans le domaine artistique, dont 20 ans dans l’infographie, et d’une confiance inébranlable en soi, fera ses preuves en réalisant des figurines dans diverses thématiques (commémorations, société, événements, sports, culture, actualité, hommages).
Des œuvres ayant nécessité un long travail de recherche et de documentation, qui débouchera sur une œuvre artistique «affûtée» par le talent et l’imagination. Cette artiste fera même exploser ses talents en 2014, où elle sera vraiment «la femme de l’année philatélique», en réalisant, coup sur coup, pas moins de six émissions. Son dernier «opus», qui est le 16e timbre dans sa carrière d’«artiste philatélique», a été émis le 21 février 2018 à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle.
Depuis l’indépendance, et jusqu’à nos jours, Djazia Cherrih demeure la plus prolifique parmi les femmes dessinatrices de timbres-poste dans l’histoire de la philatélie algérienne. Une expérience riche et réussie pour une femme engagée au service de l’art et de la création, encouragée par son mari, Ali-Tarik Ouamer, créateur du site d’arts et de médias «founoune.com», qui l’a toujours soutenue durant son parcours artistique et professionnel et l’a poussée à aller de l’avant dans toutes les circonstances.
Il faut dire que depuis l’indépendance, les femmes artistes sont une minorité à être sollicitées pour la conception de timbres poste. Djazia soutient qu’il est temps de donner à l’artiste femme l’occasion de se prouver en tant que créatrice et productrice d’art et d’apporter sa touche féminine aux timbres algériens. Affichant une satisfaction pour toutes les figurines qu’elle a réalisées à ce jour, elle montre quand même une grande fierté pour avoir conçu le timbre célébrant le premier anniversaire de l’officialisation de tamazight, émis en 2017.
De son «parcours philatélique», elle garde toujours de beaux souvenirs de ses rencontres avec les collectionneurs de timbres, lors des signatures organisées durant les ventes «Premier jour». Autant de moments de bonheur et d’intenses émotions. Actuellement directrice artistique de l’agence Le Colibri publicité et événementiel et membre fondatrice du site d’art et de médias «founoune.com», qu’elle anime avec son mari, elle travaille sur des projets de timbres pour l’année en cours, tout en nourrissant sa passion pour son éternel rêve : peindre toute sa vie et continuer d’évoluer dans l’art.
Source : https://www.elwatan.com/