Dessinateur Souhila Belbahar

Biographie

Souhila Bel Bahar, née le 17 février 1934 à Blida (Algérie) est une artiste peintre membre de l'Union nationale des arts plastiques et exerçant en Algérie.
Auteure d'un timbre pour l'année internationale de l'enfance en 1979, elle est sélectionnée par l'Unicef pour la publication d'une carte de vœux intitulée Hommage à nos mères en 1983. Elle est aujourd'hui considérée comme une des doyennes et co-fondatrices de l'art algérien contemporain. Elle expose dans de nombreuses galeries, aussi bien en Algérie qu'à l’étranger. Ses œuvres figurent parmi les expositions permanentes du Musée national des beaux-arts d'Alger et du Musée Dinet de Bou Saâda en Algérie.
Auteure d'affiches pour l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), elle a été primée à de nombreuses reprises.
En 1984 et en 2001, le Musée national des beaux-arts d'Alger lui consacre une rétrospective. Le Ministère de la Culture l'a honorée en 2009.
Issue d’une famille traditionnelle, dont le passé est étroitement lié avec l'histoire de la villa Abd-el-Tif, elle a été élevée par des parents attachés à la culture arabo-musulmane. Elle commence à dessiner à l’âge de 8 ans. Elle a été dirigée vers l'école de couture.
Encouragée à l'âge adulte par Ahmed Taoufik El Madani qui l'a aidée à briser les tabous sociaux de l'Algérie en voie de développement, elle exposera pour la première fois en 1971. Elle va progressivement, en alliant obstination et rigueur, développer un style individuel, lui apportant une maturité artistique et une indépendance en tant que femme dans une Algérie nouvelle où elle acquiert une place officielle, tout comme Baya, qui expose pour la première fois en 1947, et Aicha Haddad, révélée lors de l’exposition collective à la Galerie des Quatre Colonnes en 1972.
Avec les « chevalières du pinceau », elle a contribué à l’émancipation de la femme. Ces artistes-femmes (dont Aicha Haddad, Fatiha Bisker, Djamila Bent Mohamed, Kheira Flidjani) représentaient un nouveau phénomène social en additionnant à leurs obligations familiales, leurs activités professionnelles artistiques pour faire intégrer à part entière l'art féminin algérien dans une société où l'expression « femme peintre » avait une connotation péjorative.
Un ouvrage biographique écrit par sa fille Dalila est publié par le Musée national des Beaux-Arts d'Alger en 2016.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Souhila_Bel_Bahar