Disparition de l’artiste peintre kamareddine krim Il laisse un héritage national inestimable
Il nous a quittés à l’âge de 68 ans après un long combat contre la maladie. Cet Algérois, issu de l’Ecole des beaux-arts, était d’une modestie inégalable, d’une culture générale immense, d’un savoir illimité dans le domaine des arts plastiques, dans la communication visuelle, dans la sculpture, en histoire, en plus d’une riche connaissance du patrimoine culturel algérien.
J’ai eu la chance de collaborer avec lui quand j’étais à la tête de la direction des timbres et de la philatélie à Algérie Poste, où j’ai découvert ce grand artiste qui est devenu par la suite mon ami. Il était plus qu’un artiste à qui on commandait des maquettes, mais on le consultait au moment de l’élaboration des programmes philatéliques annuels et pluriannuels, où je trouvais chez cette encyclopédie culturelle des propositions inattendues et des éclaircissements enrichissants.
J’avoue qu’on lui confiait les thématiques les plus difficiles à réaliser en termes de création, et à chaque fois, il nous surprenait par ses réalisations de maquettes d’une intelligence et d’une créativité graphique inégalée. Il faut savoir que cet artiste a réalisé ses premiers timbres-poste à l’âge de 20 ans quand il était encore étudiant à l’Ecole des beaux-arts, et ce, à l’occasion de la tenue des Jeux olympiques de Munich en 1972.
La même année, il était lauréat du concours organisé par le Comité international olympique et le Comité d’organisation des JO de 1972 sur la meilleure affiche des JO, où il avait été classé deuxième.
Depuis, il a réalisé pour l’administration de la Poste plus de 300 timbres-poste. En ma qualité, également, de directeur de la communication au Comité olympique et sportif algérien, je suis très fier de notre collection philatélique olympique, où le défunt nous a gratifiés par les émissions des JO de Munich de 4 timbres d’une beauté sans égale et d’un timbre sur les Jeux olympiques de Barcelone 1992 sans omettre les timbres sur les 35e et 40e anniversaires de la création du COA. Il a aussi réalisé un timbre sur la Coupe du monde football d’Espagne 1982, un certain nombre sur les Jeux méditerranéens : Lattaquié 1987, Tunis 2001.
Suite à cette disparition, l’Algérie vient de perdre un immense artiste peintre et une grande figure de la culture algérienne. Que Dieu Tout-Puissant l’accueille en Son Vaste Paradis.
Par Wadhy otmane , Ex-directeur des timbres et de la philatélie à Algérie Poste
Du : 18-05-2020
Auteur : Wadhy Otmane
Source : El Watan (elwatan.com)