Salon de Sidi-Bel-Abbès : la philatélie sur écoute



Salon de Sidi-Bel-Abbès : la philatélie sur écoute

Il est muet mais dit tellement de choses. Il voyage à travers le monde mais reste toujours dans son coin. Qui est-il ? Beaucoup l’auraient deviné : le timbre-poste. S’il a bien sûr permis de conquérir de nouveaux adeptes en d’autres lieux, c’est peu dire que la machine s’est emballée dans la galerie d’art Tayeb Nouar à Sidi-Bel-Abbes en cette journée de commémoration de la journée du Chahid.

Au centre des attentions, la salle d’exposition vitrée, éclairée à giorno, la destination privilégiée du moment, où pour l’unique fois, cimaises et panneaux rivalisent de grâce... Avec en filigrane, l’idée partagée que la philatélie autant que l’art, doit être visible, qu’elle n’existe que si elle est vue et partagée. Et c’est le Wali de Sidi-Bel-Abbes qui a donné le départ de ce premier salon dédié au support historique, serrant tour à tour la main des exposants. Merci Monsieur le Wali, les philatélistes vous en savent gré. Car si la manifestation reste pour tant d’entre nous, un moment spécial, c’est qu’elle concentre ces valeurs du beau et du bien que nous cherchons à préserver.

Ils sont 18, entre exposantes (5) et exposants (13), des plus compétitifs, en provenance de diverses wilayate du pays, à rallier Sidi-Bel-Abbès. En plus de 2 participants locaux qui faut-il le souligner, Dans un esprit collégial, comme le veut l’usage, un commissaire du salon a été désigné et un jury commis.

Le jury a travaillé sur 20 titres. Outre le timbre (présentations thématiques), la carte postale figure en bonne part avec notamment l’illustration de la liesse de l’indépendance et du déclenchement de la révolution. On attendait des expositions thématiques qu’elles racontent des histoires. Et c’est l’histoire d’Algérie qui a prévalu tout le long de la manifestation. Dans les commentaires sur les réseaux sociaux, on perçoit cet émerveillement en réaction aux images prises depuis la galerie d’art. Il faut convenir que les participants ont fait leur part en construisant, en persévérant pour redonner le goût à un public qui s’en était éloigné. A preuve, l’affluence des visiteurs et le nombre de médailles (méritées) relativement élevé, qui a été décerné.

En marge de la compétition, le domaine d’excellence était bien là, à portée de l’assistance avec deux expositions en histoire postale (des allers et retours) et en philatélie traditionnelle (des vues en revue). Même à l’échelle universelle, ces deux classes sont rares. On évoque de sujets difficiles à appréhender. Mais aussi des opportunités exceptionnelles de s’inscrire sur la carte mondiale de la philatélie.

Sidi-Bel-Abbès entame sa recomposition dans la philatélie avec cette présence en nombre de lycéens, aux airs de passage de relais. C’est une expo où l’on reviendra par les routes de la joie. Merci tout le monde.

Du : 24-02-2024
Auteur : Achour Oufella