Variété surcharge recto verso - 145c (Dallay)
Un peu de lecture
L'Amirauté et le Port d'Alger
Icosim, Icosium, El Djazair ou Alger, trois appellations pour un même lieu en des temps différents qui vont du neuvième siècle avant l'ère chrétienne à l'ère contemporaine.
« Icosim » signifierait « l'île aux mouettes ». C'est aux Phéniciens qu’on attribue son édification vers le IXème siècle avant l'ère chrétienne.
Lieu d'échanges et de commerce, son rôle sera quelque peu réduit quatre siècles plus tard. Avec l'arrivée des Romains, il reprit son rayonnement et son nom sera latinisé pour devenir « Icosium ».
C'est sur les vestiges de monuments d'une antique agglomération en 935 que Bologhine Ibn Ziri entreprit la fondation d’El Djazair en arabe « les îlots ». Cette période marquée par une relative prospérité fut propice aux échanges par voie maritime, elle dure approximativement cinq siècles.
Au XV siècle, l’apparition hostile de navires espagnols a amené les habitants de la ville à lier alliance avec les ottomans les empêchant ainsi d’occuper la ville; les espagnols gardèrent toutefois en leur possession « le pénon » situé sur un îlot rocheux contrôlant ainsi à leur avantage l’entrée du port, dont ils n’en furent chasser qu’en 1529.C’est de cette époque que date la première construction maritime qui fit d’El Djazair un véritable port.
Le Grand Amiral Kheireddine relia le « Penon » à la ville au moyen d'une jetée et construisit un môle en prolongement de l'îlot de façon à constituer un abri pour les navires par gros temps; ce premier élément du port d'El Djazair (ouvrages en blocs naturels qui composent une partie de la jetée actuelle connue sous le nom de son auteur, abritée efficacement du Nord par la darse de l'Amirauté), a été réalisée par 30.000 hommes et édifiée en trois (03) années seulement.
Vers 1830, au moment de l'invasion coloniale française, le port offrait une superficie de 3 hectares 50 ares avec une passe de 130 mètres de large au Sud. Le début de la construction du bassin du vieux port remonte aux années 1830. Le bassin achevé, comprenait : la jetée Nord, l’actuelle grande jetée Kheir-Eddine, la jetée du Sud (dite du large), les rampes reliant les quais à la ville, deux formes de radoub, gare et voies ferrées, ces dernières furent achevées en 1865. La construction du bassin de l’Agha s’est faite de 1830 à 1914.
De 1914 à 1940, construction du bassin Mustapha qui est séparé du bassin de l’Agha par le grand môle Bologhine et par une passe de 100 m.
De 1950 à 1953 Construction de la gare maritime au môle El Djazaïr;
De 1961 à 1963, construction du môle de Skikda;
De 1987 à 1988 remblayage de la darse de Calvi et réalisation d’un appontement en duc d’Albe et de six rampes Ro/Ro;
De 1994 à 1998, construction du Terminal à Conteneurs d’une superficie de 17,5 ha et d’une capacité de plus de 250.000 EVP.
Ville commerçante, Alger s’ouvre de nouveau vers le monde, avec un trafic de plus en plus important, son port est appelé dans les prochaines années à prendre une place de plus en plus prépondérante; en effet, 15 à 18 Millions de tonnes de marchandises y transiterons à l’horizon 2010 dont 7 Millions de tonnes conteneurisées par 750 EVP.
source : http://www.portalger.com.dz/