Epreuve collective en noir
Un peu de lecture
Richelieu (cuirassé)
Le Richelieu était un cuirassé français construit en 1935 et baptisé ainsi en l'honneur du cardinal de Richelieu. C'est l'un des quatre derniers navires de guerre géants que la France a possédé : le Richelieu, le Jean Bart, les deux derniers cuirassés, ainsi que le Strasbourg et son frère le Dunkerque, croiseurs de bataille.
A terme une série de 6 navires identiques devaient être construite, auquel viendraient s'ajouter les deux navires la classe Dunkerque et les deux de la classe Alsace, formant ainsi une flotte de 10 unités modernes autorisées par le traité de Washington.
Finalement ce furent trois navires qui furent planifiés, deux sur le modèle du Richelieu (Richelieu, Jean Bart), puis un autre légèrement modifié répondant aux nouvelles normes (CLémenceau). Les trois autres unités prévues au départ seraient en fait d'un modèle nouveau: La Gascogne.
Le plan initial du Richelieu et donc du Jean Bart prévoyait un navire semblable aux navires précédant, les Dunkerques, mais enlargis, mieux blindés et mieux armés. On restait sur le schémas des deux tourelles quadruples sur l'avant (on passait du 330mm au 380mm mod1935), les 5 tourelles mixtes (double usage AA et AN) passait elles de 138mm à des tourelles triples de 152mm, réparties trois sur l'arrière et une de chaque côté au milieu. La cheminée massive restait également présente.
Le Richelieu fut mis en chantier sur ce modèle là. Mais rapidement durant la construction des modifications furent apportées, comme la fusion de la tour arrière et de la cheminée, inventant ainsi un nouveau concept reprit par plusieurs marines plus tard.
Mis sur cale le 22 octobre 1935 à l'arsenal de Brest, au bassin du Salou, où avait été assemblé le Dunkerque, et lancé le 17 janvier 1939, son premier commandant fut le capitaine de vaisseau Marzin.
Le navire subit de nouvelles modifications, résultat combiné des retards de livraison du nouveau canon anti-aérien de 37mm mod1935 et des résultats décevants des tourelles double usage dans leur mode anti-aérien (trop lentes en vitesse de pointage et cadence de tir). Ainsi les deux tourelles latérales furent supprimés et les tourelles de 37 mm prévues furent remplacés par du matériel plus ancien.
Le navire effectue avec succès ses premiers essais machines en avril 1940.
Il partit pour Dakar le 18 juin 1940 alors que des appareils allemands bombardaient la rade, où il était en achèvement, à hauteur de 90%.
À Dakar, le navire fut torpillé par les Britanniques lors de l'opération Catapult. Une torpille perca un tunnel de l'arbre porte hélice (il s'échoua sur un haut-fond, par l'arrière). Le navire sera sommairement réparé. Il repoussa l'intervention de la France libre en septembre (c'était l'opération Menace), puis, l'Afrique Française du Nord s'étant ralliée à de Gaulle et les Américains ayant débarqué, il partit aux États-Unis où son armement fut modernisé à l'arsenal de Brooklyn, le passage sous le pont de Brooklyn à New York ayant nécessité le démontage du télépointeur avant. Après l'ajout notable de canons anti-aériens de 20 et de 40 mm Bofors, le Richelieu s'entraîna un peu dans la baie de Chesapeake. Réclamé par la Home Fleet britannique, il partit pour l'Europe et effectua des harcèlements en Norvège avant d'être désigné pour rallier l'Eastern Fleet dans le Pacifique, commandée par l'Amiral Sommerville.
Après avoir traversé le canal de Suez, le navire arriva le 10 avril 1944 à Trincomalee, dans l'île de Ceylan, où il fut accueilli par la flotte britannique, puis participa aux bombardements sur Sabang le 19 avril et Surabaya. Il fut présent à la capitulation japonaise en rade de Singapour. Enfin, le 1er octobre, il fut de retour à Toulon après 52 mois passés loin de la Métropole.
Après la Seconde Guerre, il participa à la guerre d'Indochine. Il fut mis en réserve en août 1959, désarmé en 1967 puis démoli à La Spezia en 1968.
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