Carte Maximum

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Un peu de lecture

Marius de Buzon (1879 – 1958)
Bordelais d’origine, Marius de Buzon entreprend ses études à l’École des beaux-arts de Bordeaux où il est l’élève de Quinsac, avant d’entrer à l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier de Maignan et de Cormon. Les récompenses se succèdent : l’artiste reçoit le prix Maguelonne Lefebvre-Glaize en 1910 et une médaille au Salon des artistes français en 1911 ; il expose aussi au Salon des Tuileries et au Salon d’automne.
Il reçoit la bourse de la villa Abd-el-Tif en 1913. Après un bref retour en France, il décide de s’installer définitivement en Algérie. Le pays kabyle l’attire tout particulièrement et reste la source de son inspiration : Cortèges de mariages, Femmes au bain, Scènes de vendanges et Scènes pastorales.
Lorsque la guerre éclate, il est envoyé en Macédoine. Il sera un des premiers à peindre la ville de Ghardaïa dans le M’zab. Avec ses camarades Louis Antoni, Léon Carré, Paul Jouve, Léon Cauvy, il participe aux commandes officielles et au grand programme de décoration monumental à fresque du Palais d’été d’Alger. Les thèmes décrits sont le Cortège kabyle et le Retour du marché. Le style de l’ensemble est sobre ; il rappelle, par sa simplicité, la fresque telle que l’entendaient les peintres italiens du XVe siècle. Il décore également le Palais des assemblées algériennes et le Foyer civique. De Buzon ne se fait pas oublier en France métropolitaine ; il figure dans les Salons parisiens, tout en restant un des piliers du Salon de la Société des artistes orientalistes algériens d’Alger. Considéré comme le « chantre de la Kabylie », il est un des fondateurs de ce que l’on appelle « l’École d’Alger ». Peintre érudit, il se défend d’un orientalisme facile. Il part à la découverte de la Kabylie, qui échappe à l’emprise de la civilisation et du progrès. Marius de Buzon est nommé président du comité de patronage de la villa Abd-el-Tif.