Document officiel

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Un peu de lecture

Alphabétisation, condition de développement
L’éducation est la priorité de l’Algérie indépendante qui compte très peu de diplômés au sortir de la guerre de Libération nationale. A la première rentrée scolaire de 1962, le nombre d’écoles primaires était de 2 263.
Les capacités d’accueil n’arrivaient pas à répondre à la demande sociale d’éducation. Mais trois ans après, le nombre des écoles a presque doublé. En effet, depuis 1965, le budget consacré à l’éducation nationale représente le quart du budget de l’Algérie. Il figure parmi les plus élevés au monde.
Cette année, il est évalué à 630 millions de dinars sur un budget global de 3 200 millions de dinars. En 1965-1966, le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 à 13 ans avoisinait les 45%. Autrement dit, un peu plus de la moitié des enfants de cette tranche d’âge n’ont pas connu l’école.
Ces laissés-pour-compte vont de ce fait grossir, dans quelques années, les rangs des adultes analphabètes entrés comme tels dans l’ère de l’indépendance. Le taux d’abandon précoce des études reste élevé.
La pertinence du sujet est telle qu’au plan doctrinal et juridique, les Chartes de Tripoli et d’Alger, adoptées respectivement en 1962 et en 1964, souligneront : «La lutte contre l’ignorance intéresse tout le pays. (…) Elle sera le premier devoir national.»