Non dentelé
Un peu de lecture
Dinanderie algérienne XVIIe siècle
La dinanderie algérienne a connu un grand essor au XVIIe siècle. Le Musée national des antiquités à Alger possède une très belle collection de cuivres caractéristiques par leurs motifs floraux.
Alger était le principal centre de fabrication ; on cite également Boussaâda, Boghar et Laghouat. A Constantine, les vieilles techniques sont encore à l’honneur.
Assis devant leurs chevalets, les dinandiers modèlent les vases en rythmant les coups de marteaux. Communément, le décor était tracé au burin et hachuré de traits parallèles.
Le repoussage par sablage des fonds apparaît très rarement. Les récipients étaient nombreux et de formes très variées : mesures servant à la distribution de l’aumône obligatoire au début des fêtes de l’Aïd El Fitr, bassins pour le bain maure, chaudrons, lave-mains à double fond pour les ablutions, aiguières de forme orientale reposant sur un support ajouré dans leur bassin et brûle-parfum.
La batterie de cuisine se composait de plateaux, bouilloires, théières, cafetières, marmites, plats, couscoussiers et sucriers. Ces derniers objets avaient le plus souvent le fond garni de godrons et le couvercle de pointes de diamant repoussées.
Cette vaisselle de cuisine était fréquemment étamée et même argentée. Par leur forme d’inspiration orientale, toutes ces pièces rappellent la dinanderie turque et persane, mais comportent souvent des motifs décoratifs d’inspiration locale ancienne.