Non dentelé
Un peu de lecture
Jeux Olympiques – Atlanta 1996
La désignation d’Atlanta (USA) pour abriter les 26es jeux Olympiques de 1996, soit les jeux du Centenaire, est considérée comme porteuse de plusieurs symboles. En premier lieu, cette ville, capitale de l’Etat de Géorgie, incarne l’essor formidable des grands Etats du sud des Etats-Unis depuis le mouvement revendicatif des droits civiques qu’a connu le pays durant les années 50 et 60. Le retard accusé sur les Etats du Nord a été comblé en trois décennies grâce à la conjugaison des efforts des Noirs et des Blancs, aujourd’hui jouissant des mêmes droits et devoirs et occupant indifféremment des postes de responsabilités au niveau des institutions et entreprises politiques, économiques, industrielles et financières. Ensuite, la candidature d’Atlanta a été présentée, soutenue et défendue par un comité multiracial composé d’Américains d’origines diverses : arabe, asiatique, polonaise, indienne, irlandaise, africaine, latino-américaine…
Ce comité comprenait, de surcroît, des membres de toutes conditions sociales, mus par la même ambition de ramener les jeux du Centenaire dans leur ville, l’une des plus cosmopolites au monde, comme affirmation de la diversité et du caractère transnational du message et du mouvement olympiques.
Enfin, la désignation d’Atlanta renseigne sur le caractère commercial dont sont empreints les jeux Olympiques en cette fin de siècle puisque la capitale de l’Etat de Géorgie abrite une grande multinationale qui est l’un des parrains des rendez-vous olympiques. Tout cela confère à ces jeux un cachet particulier. Des jeux qui verront un nouveau record de participation, puisque 197 pays ont confirmé leur présence, et d’audience grâce au développement des moyens de télédiffusion et à l’intérêt grandissant que connaissent les jeux, considérés comme le plus grand événement sportif mondial avec la Coupe du monde de football.