Non dentelé
Un peu de lecture
OEuvres d’art des musées nationaux Ismaïl Samsom
Ismaïl Samsom est né le 8 novembre 1934 à la Casbah d’Alger dans un milieu favorable à l’art. Après avoir fait d’excellentes études primaires, il fut admis au lycée Bugeaud, actuel Emir Abdelkader, qui, à l’époque, recevait les enfants des riches colons. Les privilégiés parmi les Algériens qui y étaient admis étaient ceux qui s’étaient distingués pendant la période du primaire. C’est-à-dire les premiers prix. Mais Samsom s’est senti étranger et déraciné dans ce milieu. Il abandonna vite le lycée et devint instituteur pendant quelque temps.
Ensuite, c’est l’appel de l’étranger. Il commença à entreprendre un long voyage qui le mena d’abord en Tunisie puis en Europe. Ensuite, il traversa l’Atlantique pour visiter le Venezuela, la Colombie, la Martinique, la Jamaïque, etc. Artiste peintre autodidacte, il s’est toujours inspiré des traditions populaires. Mais la guerre de Libération nationale l’avait si bien marqué qu’on retrouve dans ses toiles l’empreinte de sa profonde blessure. A cette époque, le pays avait déclenché le compte à rebours de sa libération.
Le destin de l’Algérie était le sien. Dans son engagement, il reçut une balle en 1957 à Paris, qui l’a immobilisé pour toujours dans un fauteuil roulant. Ismaïl Samsom est le premier artiste à avoir été primé par le Comité des fêtes de la ville d’Alger en 1963. Ses oeuvres figurent parmi les premières peintures algériennes acquises par le Musée national des beaux-arts d’Alger après l’indépendance.
Certaines de ses toiles se trouvent en Egypte, au Maroc, en France et à Cuba. Il a participé à plusieurs expositions collectives en Europe et au Moyen-Orient. Il s’installa en Suisse en 1981, et en 1983, 1985 et 1987, il exposa à la galerie de l’hôtel El Aurassi. Décédé le 5 juillet 1988 des suites d’une longue maladie, on donna son nom à la galerie du théâtre de verdure d’Alger.