Rosa Odorata
La classification et la généalogie des rosiers semblent si complexes que les spécialistes n’arrivent pas toujours à avoir les mêmes points de vue. Durant des siècles, seule Dame nature les fécondait.
Mais, aujourd’hui, le rosiériste hybrideur se charge de cette opération dans des conditions scientifiques rigoureuses. Si la frontière est parfois mince entre un groupe et l’autre, on peut malgré tout distinguer deux grandes catégories.
La première regroupe les rosiers botaniques ou anciens. On y trouve les européens avec Gallicas, Damas, Portland, Alba et les mousseux ou encore les rosiers dits de Chine, d’Asie ou des colonies.
La deuxième catégorie regroupe les rosiers modernes avec les rosiers buissons à grandes fleurs, les buissons à fleurs groupées, les paysagers, les grimpants et les lianes et, enfin, les anglais.
Dans la catégorie des rosiers dits modernes, spécialement chez les rosiers buissons à grandes fleurs, Rosa x odorata a donné naissance à un groupe de rosiers qui, malheureusement, ne fleurissaient qu'une seule fois.
Au XIXe siècle, une longue succession de pollinisations, de croisements, de greffes, semis et sélections dans le but d'obtenir une rose qui non seulement serait remontante, mais tiendrait également bien en vase et serait assez régulière pour être commercialisée, déboucha sur une nouvelle race : les hybrides de thé. Ces rosiers, arbustes ou petits grimpants, ont le plus souvent une seule fleur (uniflores) au bout d'une longue tige.
L’élégance des fleurs et des boutons pointus ainsi que la grande variété des coloris et des parfums ont fait que les hybrides de thé soient principalement cultivés pour la fleuristerie. Au jardin, groupés en massifs, ils font beaucoup d'effet.
Cependant, même si les variétés modernes sont plus robustes, ce sont généralement des rosiers qui demandent beaucoup de soins et n'aiment pas trop la concurrence des vivaces. Après avoir obtenu une rose de forme presque parfaite, les rosiéristes travaillèrent au XXe siècle à en élargir la palette de couleurs en obtenant des coloris nuancés et en sélectionnant les rosiers les plus vigoureux et les plus sains. Peu à peu,la création évolua vers une race à l'aise dans tous les jardins.
20 000 Variétés
Il faudrait de nombreux livres pour décrire toutes les roses. Issues d’une centaine d’espèces, on en dénombre quelque 20 000 variétés cultivées depuis des siècles pour leur beauté et leur parfum délicat. Elles sont nées de croisements nombreux confiés à des jardiniers spécialisés et très compétents. Les roses sauvages, tout en variant suivant les espèces, restent très simples, avec toujours cinq pétales. On les appelle églantines et elles proviennent de l’églantier. En multipliant les pétales, en sélectionnant la couleur de l’une et le parfum de l’autre, l’homme a varié et perfectionné les rosiers à travers le monde.