Document officiel
Un peu de lecture
Le nom de medersa présente plusieurs vocations, il signifie à la fois collège, académie et université. Rendu célèbre par les collèges tlemcéniens, il a été conservé par les autorités Françaises qui ont institué trois medersa en Algérie; à Constantine, Tlemcen et Médéa (transférée plus tard à Alger) en 1851.
Véritable temple du savoir, ce lieu réservé à l'élite de la population musulmane, dispensait des cours de grammaire et littérature arabes, droit et jurisprudence, théologie, langue française, arithmétique et géométrie. Au terme de trois années d'étude, les candidats admis aux examens recevaient un diplôme intitulé 'Brevet d'Etudes Musulmanes'.
La medersa d'Alger
La medersa El-Thaâlibiya, établissement d'enseignement supérieur compte parmi les édifices publics de style mauresque élevés en Algérie à la demande du Gouverneur Général C.Jonnart.
Cette construction est l'œuvre de l'architecte petit et a été inaugurée en 1904.
Par l'ordonnance et la forme de leur décor, le grand dôme et les salles présentent un cadre architectural des plus harmonieux.
Quatre coupoles flanquent le dôme central, un vestibule et un porche s'ouvrent entre les deux coupoles de la façade principale.
L'ensemble des murs est tapissé, à mi-hauteur, de carreaux de faïence lambrissée.
Depuis une cinquantaine d'années, l'édifice n'a plus sa vocation d'établissement supérieur pour Médersiens.
Les Zaouïas
Au XVe siècle, de nombreuses zaouïas (confréries), telles celles des Tidjaniya, Rahmaniya, Derqaouiya, Kadiriya, Djazouliya, Senoussiya, etc. voient le jour au Maghreb. La zaouïa est une véritable institution autour de laquelle s’ordonne la vie de la région. C’est un lieu de prière, de dikr (rituel de litanies particulières à chaque zaouïa et à chaque ordre religieux). On y dispense un savoir religieux et, en premier lieu, l’apprentissage du Coran. Les zaouïas rayonnent à travers tout le pays. Elles sont présidées par un moqaddem, porteur de son message à ses disciples, ou khouan. Les zaouïas, qui ont longtemps constitué un véritable filet enserrant dans ses mailles tout le corps social du pays, vivent grâce aux dons de la zakat et autres sadaqate.