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Un peu de lecture
Objets Personnels de l'Emir Abdelkader
Abdelkader Ibnou Mahieddine est né en 1808 à Mascara, dans un milieu d'étude et de piété. Rattaché par son père et par ses maîtres successifs à la voie initiatique soufie, il présente dès son jeune âge des dispositions spirituelles, affermies par son éducation.
En 1826, il prit contact avec les intellectuels d’orient lors de son pèlerinage à la Mecque et décida dès lors de devenir savant. Mais les événements enregistrés en cette période allaient décider de son destin.
En date du 5 Juillet 1830, Abdelkader, et suite au débarquement colonialiste sur l’Algérie, fut parmi les premiers à se battre contre l’occupant.
Le 2 Novembre 1832, Abdelkader fut élu Emir par un congrès des tribus de la région de Mascara.
Tout en dirigeant les opérations militaires contre les forces coloniales, et en soumettant les tribus rebelles, l’Emir a pu mettre en place un gouvernement régulier ; il désigna les « khalifas » pour administrer les provinces, leva des impôts, institua une justice d’Etat, organisa la Smala, fonda en 1836 sa capitale où il frappa monnaie à son nom et donna une place privilégiée à l’instruction publique en favorisant le développement des écoles et la formation des maîtres.
Aussi, il s’efforça de rassembler les terres algériennes et de détruire les structures de la féodalité. C’est ainsi qu’à la fin de l’année 1838, mis à part les points contrôlés par le corps expéditionnaire Français, l’Emir Abdelkader exerçait son autorité sur toute l’Algérie.
Après 17 ans de lutte, l’Emir déposa les armes et opta pour l’exil. Il fut retenu prisonnier en France où son comportement chevaleresque, sa noblesse d’esprit et sa curiosité intellectuelle conquièrent les cœurs. Libéré en 1852 par Napoléon III, il quitta la France à destination de la Turquie, puis de la Syrie. Il protègera les Chrétiens menacés par la révolte des Druzes, ce qui lui valut l’admiration et la reconnaissance de l’Europe. Il consacra l’essentiel de ses longues années d’exil, en Syrie, à la lecture et la méditation.
Mort à Damas en 1883, l’Emir fait figure aujourd’hui de véritable chevalier des temps moderne. Loin de ne mener qu’une lutte patriotique, il a conduit un combat humaniste en faveur des valeurs essentielles qui font la richesse et la noblesse de l’homme.
Dans l’objectif de rendre un hommage à l’Emir, symbole de la résistance algérienne, Algérie poste procèdera à l’émission d’une série de timbres commémoratifs représentant des objets personnels de ce valeureux homme.