Enveloppe premier jour (FDC)
Un peu de lecture
Le 8 Mars - Développement de l'Emploi de la Femme
L’évolution de la société algérienne a permis de façon nette l’émergence de la femme dans le monde du travail. En effet, en raison des mutations rapides enregistrées par le pays sur une longue période, l’économie et la société algérienne ont été amenées à intégrer la femme dans le processus de développement en lui offrant des opportunités réelles d’émancipation et de promotion.
Comme dans le passé où elle avait participée très tôt et pleinement à la lutte de libération nationale, à l’indépendance, elle fut également sollicitée pour accomplir un grand nombre de rôles et de charges au sein de la société et en particulier dans le monde du travail.
Aujourd’hui, ce sont des secteurs professionnels et des activités qui sont presque entièrement animées par des femmes ; des corps professionnels entiers ont connu une croissance du taux de féminisation. Les exemples des secteurs de la santé, de l’éducation, de l’administration dans toutes ses composantes régaliennes et de service public, des branches de l’industrie, le secteur des services en général, la création d’entreprises illustrent parfaitement cette mutation forte du monde du travail et ce malgré les conjonctures qu’a connu le marché de l’emploi dans le passé récent.
Le progrès social et culturel, l’amélioration du niveau d’instruction, de scolarisation, du taux de réussite aux examens scolaires, professionnels, au baccalauréat, la proportion du genre féminin au niveau de l’université et l’adoption de nouveaux modes de vie et de subsistance ont constitués des facteurs favorables et structurants pour intégrer la femme dans son rôle de créateur de valeur et de contributeur à la richesse nationale. Il faut souligner les efforts déployés pour réduire progressivement les obstacles qui freinent sans toutefois remettre en cause la tendance lourde de la mobilisation de la femme et de son impact croissant sur le marché de l’emploi et sur le fonctionnement des structures de l’économie et du pays.
Quelques chiffres sont nécessaires pour appréhender la réalité de cette tendance : la part de la population occupée féminine par rapport à la population occupée totale est de 14%, soit une augmentation de près de 5 fois comparée à la période fin des années 70 début des années 2000 et de près de 2,5 fois sur la période fin des années 80 et début des années 2000.
La proportion des femmes occupées de formation supérieure a doublée sur la décade 1985-1996 et quadruplée par rapport au début des années 2000. La fonction publique est le plus grand employeur de femme puisque prés de 43% des femmes occupées sont des agents de l’administration publique réparties entre l’éducation nationale, la santé, les collectivités, les corps de la justice et de la sécurité. Les institutions en charge de la régulation et de la veille socioéconomique incorporent aujourd’hui progressivement les approches dites du genre qui ont pour but de construire des stratégies visant autant que faire se peut assurer la parité dans le traitement et l’égalité des chances entre genres au sein de la société et de l’économie.
La société en général et le marché de l’emploi en particulier contribueront à mobiliser toutes les ressources dont dispose le pays y compris celles que recèle le genre féminin sous l’effet d’une croissance forte, seule condition pour pouvoir relever les défis d’une mondialisation rapide et d’un progrès économique et social durable et partagé par tous, sans distinction de genre.