Enveloppe premier jour (FDC)

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Un peu de lecture

Considérées comme l’un des moyens stratégiques de lutte contre l’armée coloniale, les transmissions ont permis à l’Armée de Libération Nationale (ALN) de gagner en efficacité offensive et remporter de précieuses batailles.
C’était le Colonel Si Abdelhafid Boussouf dit Si Mabrouk, dirigeant de la Wilaya V, qui a chargé l’un de ses compagnons de trouver un poste radio perfectionné permettant d’écouter l’ennemi. Celui–ci a récupéré un poste à bande étalée sur des fréquences de chalutiers, correspondant à la limite des bandes qu’utilisait la gendarmerie française.
C’est grâce à ce poste que l’ALN a pu au début capter des messages de la gendarmerie coloniale de Ain Témouchent et de Tlemcen. C’était des messages fort-importants diffusés en phonie. Un ancien officier des transmissions dans l’armée française a constitué, parmi les étudiants grévistes de mai 1956 qui ont rejoint l’ALN, une équipe ayant des connaissances dans le domaine des transmissions; ce vivier de jeunes combattants manipulait et décodait le morse, utilisait le matériel radio et le dépannait le cas échéant.
Le 8 Janvier 1957, le travail du service d’écoute évolua de manière rationnelle en incluant la VHF. L’ALN pouvait, de ce fait, suivre le trafic radio opérationnel des français et intercepter des discussions en phonie entre militaires français lors d’accrochages avec les unités des Moudjahidines.
La récolte du renseignement était importante en qualité et en quantité car les informations que fournissaient, ainsi, les français étaient considérables et précieuses, ce qui permettait à l’Etat-major de communiquer, par voie de radio–transmissions, aux unités de l’ALN, notamment les prévisions des mouvements des troupes ennemies.