Fête du travail
Plus que toutes les fêtes du travail des années précédentes, celle du 1er mai 1964 revêt un cachet particulier pour le travailleur algérien.
C’est le résultat de plusieurs mois de lutte pour le recouvrement par le travailleur de sa souveraineté pleine et entière sur son outil de travail.
Ce processus a été amorcé par le premier congrès de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), du 17 au 20 janvier 1963, qui a consacré la réunion de tous les travailleurs dans une organisation de masse qui leur assurera leurs droits et préservera leur dignité.
Ensuite, il y a eu successivement le décret institutionnalisant l’autogestion, la nationalisation des grandes propriétés et des terres agricoles, le congrès de l’autogestion agricole, la création de la Caisse nationale de la sécurité sociale et la nationalisation des minoteries et des industries alimentaires.
La souveraineté des travailleurs algériens a été réaffirmée à l’occasion du 2e Congrès de l’UGTA, du 23 au 27 mars 1964, qui a consacré leur volonté de faire triompher la Révolution socialiste et de marcher résolument sur le chemin de la reconstruction du pays.
A cet effet, les travailleurs ont adopté une nouvelle plate-forme entérinant l’exercice de l’action syndicale sous l’égide du Front de libération nationale (FLN) afin que l’UGTA soit au diapason des résolutions révolutionnaires du parti.
Cette succession d’actions, réalisée en l’espace de quelques mois seulement, reflète la place qu’occupe le travailleur algérien dans le processus d’édification de l’Algérie et la valeur accordée au travail et au labeur, seuls garants du succès de la bataille de la reconstruction nationale.
La fête du travail, célébrée dans le monde entier, trouve toute sa signification en Algérie où les travailleurs sont dans le même temps gestionnaires et contrôleurs de leur outil de production.