Timbre n° 496

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Caractéristiques

N° Y&T : 496
Thème : Artisanat
Représentant : Plateau de Cuivre
Date d'émission : 28/06/1969
Prix Facial : 0,60 DA
Thématique
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Un peu de lecture

Artisanat
Malgré les vicissitudes du temps, l’artisanat en Algérie, issu de traditions séculaires, a conservé la tradition de belles pièces d’art. Il connaît, depuis l’indépendance, un véritable essor par la création de nombreux ateliers et de centres de fabrication dans toutes les régions du pays.
Les expositions d’oeuvres des artisans algériens connaissent le plus vif succès auprès du public national et international. On y admire la qualité, la belle matière, l’élégance des formes, la richesse des coloris, le décor ; on apprécie les diverses techniques de ces anciennes industries encore pratiquées en Algérie et parmi lesquelles on peut citer la dinanderie, la menuiserie d’art et le cuir brodé.
Les cuivres ouvragés, les plateaux, les plats à couscous, les sucriers et autres objets domestiques sont les oeuvres du dinandier qui, assis devant son chevalet, modèle l’objet en rythmant les coups de marteau.
Le décor floral ou géométrique est soit tracé au burin et hachuré de traits parallèles, soit ciselé et incrusté d’argent ou d’étain. Le repoussé au sabloir est également pratiqué. Le travail artistique du bois fournit, entre autres ouvrages, de magnifiques bibliothèques, des bahuts et de très beaux ensembles décorés d’une riche ornementation hispano-mauresque au relief bien distribué.
Les moulures, les assemblages, le tournage et le découpage sont des moyens qui permettent de donner à cette menuiserie un aspect agréable à l’oeil. Les essences de bois utilisées sont celles du pays : le cèdre, le noyer, le mélèze, le thuya, etc. et quelques bois importés pour la décoration. La broderie sur cuir consiste à recouvrir de fils de métal, or ou argent, un motif découpé dans le cuir ou dans du carton qui forme le remplissage et donne à la broderie un relief ; souvent les reliefs portent des paillettes.
Le dessin est extrêmement élégant et l’exécution demande une grande habileté manuelle. La confection des harnachements, souvent très riches, est le travail essentiel des brodeurs. Les couvre-selles ont les flancs, le pommeau et l’arçon entièrement recouverts de broderies ainsi que la têtière, les oeillères et le poitrail.