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Caractéristiques
N° Y&T : 555
Thème : 10° Anniversaire de l'Indépendance
Date d'émission : 05/07/1972
Prix Facial : 1 DA
Thématique
Histoire > Guerre d'Algérie 1954-1962
Drapeaux
Un peu de lecture
10e anniversaire de l’indépendance
L’Algérie célèbre le 10e anniversaire de son indépendance. Cette période décennale restera pour l’histoire une étape déterminante d’une jeune nation qui, d’emblée, a précisé sa volonté d’accéder dans les meilleurs délais au rang des pays industrialisés, sans rien renier de ses principes de souveraineté et de liberté. Le chemin parcouru n’a pas été sans difficulté.
5 juillet 1962
L’Algérie accède à l’indépendance. Un peuple glorieux et meurtri par plus de sept années de guerre prend les rênes de sa destinée. Tout en pansant ses blessures… Il se lance dans une grande oeuvre d’édification. Le nombre dérisoire de cadres disponibles confère un caractère écrasant à l’entreprise, d’autant plus que le peuple, au départ, ne connaît pratiquement rien des problèmes de gestion économique dont il a été écarté durant 132 ans de colonisation.
5 juillet 1972
Dix ans plus tard, l’Algérie fait découvrir au monde le visage d’une nation en pleine expansion économique dont la saine gestion est reconnue par tous les experts. Transformée en un vaste chantier par le plan quadriennal, maîtresse de toutes ses ressources naturelles et avantagée par la stabilité de la vie politique, l’Algérie d’aujourd’hui se trouve dans le peloton de tête des pays en cours d’industrialisation. Pour atteindre ce résultat, il a fallu une grande foi, celle de croire en la maxime «La Révolution par le peuple et pour le peuple».
Détournée un moment de cet objectif, la Révolution algérienne devait reprendre son cours normal à la suite du redressement du 19 juin 1965, date qui marque le début d’une action réfléchie. Progressivement, en effet, l’Etat a maîtrisé les différents secteurs de l’économie nationale, avant d’en assurer le contrôle (banques, mines, industries de transformation, transport maritime et, plus récemment, les ressources pétrolières, événement sans précédent dans l’histoire du tiers-monde). L’ensemble de ces secteurs a subi une profonde transformation à la suite de l’application du pré-plan et du plan quadriennal. Aux opérations planifiées s’ajoutent des programmes spéciaux de développement en faveur des régions les plus déshéritées, car l’une des exigences de la Révolution algérienne est d’assurer une promotion sociale harmonieuse à travers tout le pays.
Pour favoriser cette action, une décentralisation administrative a été opérée. L’effort de scolarisation a été développé d’année en année. Les effectifs scolarisés ont quasiment quadruplé, passant de 700 000 à 2 500 000. La langue arabe a repris ses droits. Le secteur agricole autogéré, qui regroupe toutes les terres des anciens colons, a été modernisé et des méthodes de cultures nouvelles introduites. Toutes ces actions s’insèrent dans le triptyque : Révolution agraire – Révolution industrielle – Révolution culturelle.
Plus qu’une redistribution des terres en cours d’application, la Révolution agraire vise à l’organisation de villages agricoles modèles, réunissant les conditions d’une vie nouvelle. Déjà depuis un an, et pour la première fois, les travailleurs agricoles sont dotés d’un régime de sécurité sociale et d’allocations familiales. La Révolution industrielle tend à faire du travailleur un producteur pleinement associé à la gestion socialiste des entreprises. Concept nouveau, la Révolution culturelle est marquée par l’effort d’arabisation, de scolarisation, de renouveau des méthodes de formation (promotion des instituts de technologie), de construction de maisons de la culture, etc.
Pour recouvrer tous ses droits et gérer l’économie nationale à sa manière, il a fallu à l’Algérie une attitude de persévérance et de fermeté, deux qualités avec lesquelles le Président Boumediène a précisément conduit les affaires de l’Etat. A l’indépendance, l’Algérie a manifesté sa volonté de bâtir une économie basée sur l’exploitation de ses propres ressources. Aujourd’hui, les échos de la récente conférence de la CNUCED apportent une profonde résonance à ce jugement.