Timbre n° 585

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Caractéristiques

N° Y&T : 585
Thème : Solidarité avec le Peuple d'Afrique du Sud
Date d'émission : 23/03/1974
Prix Facial : 0,80 DA
Thématique
Solidarité Internationale Consulter les timbres de cette thématique





Un peu de lecture

En solidarité avec la lutte du peuple d’Afrique du Sud
Il est universellement admis que le niveau de racisme et d’exploitation en Afrique du Sud n’a pas son pareil dans l’histoire de la colonisation du continent africain.
Eprise de liberté et de justice, l’humanité ne s’est pas limitée à condamner, à chaque occasion, la politique de l’apartheid comme étant une politique inhumaine et un danger pour la paix mondiale et la sécurité internationale.
Par l’intermédiaire des Nations unies, qui ont proclamé le 21 mars Journée internationale pour l’élimination du racisme, la légitimité de la lutte armée en vue de la libération nationale de ce pays a été reconnue, tandis qu’un appel était lancé à tous les Etats membres de l’ONU pour qu’ils contribuent par une aide morale, politique et matérielle au soutien du mouvement de libération qui dirige cette lutte.
Tout commence le 6 mars 1652 avec le débarquement au point de la côte où se trouve l’actuel Cape Town de l’équipe de la Compagnie hollandaise de l’Inde orientale (Dutch East India Company) dirigée par Jan Van Riebeek.
Le projet d’invasion et de conquête apparut aux populations indigènes comme un simple besoin humain de se ravitailler en cours de route pour l’Orient. L’expropriation des terres parcourues par les Khoi-Khoi et les Khoison, deux groupes ethniques nomades de la région, commença rapidement sur une grande échelle par la liquidation physique de ces groupes.
La force d’invasion coloniale fut constamment entretenue par les vagues successives de colons venus de tous les pays européens. Les rivalités entre les colons hollandais et les colons anglais qui arrivèrent ultérieurement aboutirent à une invasion bipartite, opposée à une résistance armée héroïque des populations indigènes qui, par les guerres qu’elles menèrent, cherchèrent à sauvegarder leur souveraineté nationale pendant près de deux cents ans.
La dernière de ces guerres eut lieu en 1906. La supériorité du fusil sur la lance, ainsi que le manque de coordination des efforts de la part des différents groupes ethniques aboutirent à la domination par les forces hégémoniques étrangères de la région la plus riche du continent africain.
Cette domination se poursuit encore à ce jour et les arrivées de colons s’accrurent après la découverte des fabuleuses richesses minières. La querelle autour du butin entre Hollandais et Anglais se termina avec la guerre anglo-boer de 1899. Les luttes entre ces deux forces furent étouffées face à l’ennemi commun : les populations indigènes.
Les Africains n’avaient pas abandonné la lutte ; ils modifièrent seulement leur méthode de lutte. L’époque et la situation géographique du pays avaient dicté la continuation du combat par la lutte politique et les méthodes non violentes. L’isolement du régime de Pretoria par rapport au monde entier, à l’exception de ses partenaires, les grandes puissances occidentales, Israël, Portugal et Rhodésie, est sans nul doute le point culminant atteint par cette longue lutte.
Aujourd’hui, les populations africaines sont prêtes à mener une longue guerre de libération nationale. Le combat contre ce régime fait partie de la libération du continent. Il mérite une aide active et entière sur les plans moral, politique et matériel de tous les pays africains et de l’ensemble de l’humanité éprise de paix et de justice.