Réinsertion des aveugles
Dès l’aube de la civilisation, la société affronte les problèmes de la cécité, et le traitement réservé aux aveugles n’a pas cessé de se développer au cours des siècles.
De nombreux savants et chercheurs tels Hounaïn Ibn Is’haq, Roger Bacon, Antonij van Leeuwenhoek, René Descartes, Louis Braille et bien d’autres encore, exerçant des professions très diverses, vivant dans des pays différents et à des époques très distantes les unes des autres, se sont penchés sur ce problème de santé qui revêt une importance particulière dans le monde.
Trouver les remèdes, adapter de nouvelles prothèses, inventer des techniques de remplacement pour permettre à ceux atteints de cécité de se maintenir ou de reprendre leur place active dans la société restent une des formes les plus nécessaires de ce combat.
C’est dans ce domaine, et plus particulièrement celui de la prophylaxie, que l’Organisation mondiale de la santé invite l’ensemble des nations à se pencher sur la prévention de la cécité.
L’Algérie n’a pas manqué de prendre part à cette lutte entreprise sur l’ensemble de notre planète pour prévenir la cécité. C’est ainsi qu’elle a promulgué, dès son indépendance, une loi sur la protection sociale des aveugles et a fondé à cette fin l’Organisation nationale des aveugles algériens (ONAA) qui vient de célébrer son treizième anniversaire.
Depuis, l’Organisation nationale des aveugles algériens déploie de gros efforts pour réinsérer les aveugles dans la vie sociale en formant des standardistes et des enseignants et en créant des ateliers. Le ministère de la Santé publique et de la Population prend largement part à cet effort en créant des écoles pour enfants aveugles, en organisant des services d’hygiène scolaire, en développant chaque jour, spécialement dans le sud du pays, la lutte contre le trachome.
La campagne lancée par l’Organisation mondiale de la santé, au cours du mois d’avril 1976, sous le thème «Prévoir et prévenir la cécité» contribuera certainement à protéger davantage l’oeil. Mais en dépit des progrès scientifiques et sociaux laborieusement acquis, il est évident qu’il faudra encore beaucoup d’efforts pour enrayer définitivement cette infirmité qui handicape des millions d’êtres humains.