Les cavaliers
De tout temps, l’homme a accordé une attention particulière au cheval. La multiplicité de ses qualités unanimement reconnues – harmonie, rapidité, robustesse, maniabilité, sensibilité – lui attribuent la palme de la beauté et de la distinction.
Partie intégrante de la vie de l’homme et contribuant largement à ses travaux et à ses joies, le cheval est resté honoré et aimé.
Cet amour se perpétue en Algérie où des hommes, s’attachant surtout au pur-sang arabe, se sont appliqués avec patience et énergie à le protéger et à l’améliorer.
La célébration des fêtes en Algérie est souvent marquée par des fantasias, sorte d’exercices militaires exécutés par des cavaliers qui rivalisent d’adresse.
Dressés sur leurs montures richement harnachées et sellées, les cavaliers, en tenue de parade, s’éloignent des tribunes pour revenir dans un tourbillon de poussière, au galop de leurs chevaux rapides et nerveux lancés à toute allure.
Nos cavaliers serrés botte à botte, étrier contre étrier, sabre et fusil croisés, droits sur la selle, les bras tendus, la bride au vent font de grands gestes, déchargent et rechargent leurs armes ou les lancent en l’air pour les rattraper au vol en poussant de bruyantes acclamations.
Plusieurs formations se succèdent à travers un rideau de poussière et de poudre enflammée. A ces mouvements s’ajoutent le scintillement des armes, le frissonnement du vent dans les étoffes et l’éclat fugitif de tant de choses brillantes et multicolores.
L’ensemble offre au spectateur une vision féerique et le plonge dans une atmosphère de fête.