Timbre n° 1049

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Caractéristiques

N° Y&T : 1049
Thème : Vue d'Alger
Date d'émission : 21/10/1993
Prix Facial : 2 DA
Thématique
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Un peu de lecture

Vue d’Alger (El-Bahdja)
La basse Casbah fut rasée dès les premières années de la colonisation française, qui redessina et reconstruisit la ville d’Alger à l’image de certaines villes françaises. Le front de mer d’El Bahdja est l’un des premiers témoins de l’urbanisation coloniale. Conçu par l’architecte et artiste peintre Frédéric Chassériau, dans un style qualifié de néoclassique, il sera inauguré par Napoléon III en 1865.
Le grand boulevard qui longe la mer s’habille des couleurs de la Méditerranée. Les façades blanches flanquées de huisseries colorées de bleu donnent à la ville une identité qu’elle gardera pour toujours. Sur près de 1 500 m, se succèdent immeubles à arcades abritant la wilaya d’Alger, la Banque d’Algérie, le siège de l’Assemblée populaire nationale, le Conseil de la nation et l’hôtel Essafir. Le front de mer part du square Port-Saïd à l’ouest, longeant le boulevard Zighoud-Youcef et se prolongeant sur le boulevard Che Guevara, à l’est. En contrebas, la gare d’Alger et plus au nord, s’imposent les constructions harmonieuses de l’Amirauté bâtie sur les îlots d’où a été tiré le nom El Djazaïr.
C’est là que Pedro Navarro a édifié le penon pour menacer la ville d’Alger. L’amélioration de ce mouillage remonte au XVIe siècle. C’est le dey Khayr-Eddine qui, en 1529, après avoir chassé les Espagnols, décida de le relier à la terre ferme par un amas de blocs naturels. Le boulevard du front de mer s’affranchit des limites qu’on lui impose et rejoint le port par un système de rampes impressionnantes. La ville s’ouvre sur le monde par le biais de son port qui n’a pas fini de s’étendre.