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Caractéristiques
N° Y&T : 1167
Thème : 150° Anniversaire de la Résistance des Zaatcha 1848-1849
Date d'émission : 20/05/1998
Prix Facial : 5 DA
Thématique
Histoire > Période Coloniale 1830-1954
Villes
Ville > Biskra
Un peu de lecture
Résistance des Zaâtcha (1848-1849)
La résistance des Zaâtcha compte parmi les plus importantes révoltes ayant marqué la lutte contre la présence coloniale et a eu une grande influence sur le peuple algérien. Déclenchée dès 1848 dans la région des Zibans-Dahraoui, précisément dans l’oasis des Zaâtcha, à 35 km au sud-ouest de Biskra, cette résistance a été conduite par Bouziane, cheikh des Zibans, en compagnie de résistants, tel Mohamed Ben Abderrahmane, qui ont combattu aux côtés de l’Emir Abdelkader.
Exaspérés par la présence étrangère sur leur sol, souffrant économiquement dans cette région des Oasis, en raison de la spoliation de leurs terres, de la dégradation des récoltes, ainsi que d’une drastique levée d’impôts, les habitants de l’oasis s’organisent grâce aux compagnons de l’Emir Abdelkader pour faire face à l’occupation française. Tentant d’isoler la résistance en la limitant dans la région des Zaâtcha pour éviter son extension à d’autres régions, l’armée d’occupation regroupe 4 493 hommes venus de l’Est algérien en les concentrant à Meïda et à Lichana, à 500 mètres de la zaouïa de Cheikh Bouziane.
La zone est encerclée pendant deux mois. Des canons sont installés et des bombardements ordonnés pour faire une brèche dans les murs qui entouraient la zaouïa et faciliter l’attaque. De violents combats se déroulent et de nombreuses pertes sont dénombrées dans les rangs des forces d’occupation. Tous les habitants prennent les armes et se regroupent dans l’oasis, attaquant de jour comme de nuit. De nombreux volontaires rejoignent les rangs de la résistance des habitants de l’oasis face à l’armée française laquelle procède au renforcement de ses troupes qui passent de 11 000 à 19 267 soldats et fait venir un important matériel de guerre.
Après une résistance héroïque, Cheikh Bouziane et son fils Hadj Moussa tombent en martyrs et leurs têtes sont exhibées aux portes de Biskra. Le nombre de pertes dans le camp algérien est très lourd : 800 morts. La totalité des Oasis seront réoccupées en 1849. Aussitôt l’oasis investie, l’armée française commet les pires sévices en exécutant 1 500 personnes et en coupant 10 000 palmiers. Tous les acteurs de cette répression furent promus à de hautes fonctions par les autorités coloniales de l’époque.