La femme algérienne a joué un rôle central dans la préservation du patrimoine et le maintien des coutumes et traditions, qui constituent une part essentielle de l’identité nationale. Elle a activement contribué à la transmission du vêtement traditionnel algérien à travers les générations, veillant à ce qu’il demeure un témoignage vivant de la richesse culturelle de la nation. Qu’elles vivent en milieu urbain ou rural, les femmes algériennes portent fièrement les tenues traditionnelles lors des différentes célébrations, mettant ainsi en valeur le savoir-faire et la créativité des artisans algériens, qui ont confectionné ces vêtements selon des traditions séculaires reflétant l’authenticité profonde du patrimoine algérien.



Le costume traditionnel algérien est composé de plusieurs éléments distinctifs qui illustrent la diversité culturelle et la richesse artisanale du pays. Parmi eux, on retrouve la Gandoura, la Mlehfa, le Caftan, le Qatt, le Qouït, le Lahaaf, la Chechia, le Sarouel, la Dakhila, la Louqa, le Mendil, le Ghenour et la Ceinture. Ces tenues sont ornées de techniques de broderie raffinées telles que le majboud, la fetla, le konteel, le tell, le tarsi’ et le ta’ammar, qui leur confèrent une beauté et une élégance incomparables.

Pour sublimer leur apparence luxueuse, ces tenues sont souvent accompagnées de bijoux traditionnels en or et en argent, parmi lesquels la Chechia bel Sultani, le Djabin, le Khit Errouh, les Manakech, le Mechref, le Mokhbel, le Sekhab, la Mahzema (ceinture), le Harz, l’Hebzim, les Masaïss, les Maqays, le Khalkhal et le Rdiif.

Ces pièces culturelles héritées représentent un patrimoine riche qui continue de prospérer grâce à la créativité et au savoir-faire des artisans algériens qui ont préservé ces métiers à travers les générations.

Nous mettons particulièrement en lumière :

La Gandoura : Il s’agit d’une robe longue en satin ou en velours, brodée de motifs inspirés de la nature, qu’ils soient floraux ou animaliers, utilisant des techniques telles que le fil d’or (majboud), la fetla, le tell ou la broderie décorative.

Ses accessoires comprennent un couvre-chef conique brodé de fils dorés ou agrémenté d’ornements, un diadème Djabin ou une chaîne avec un médaillon, une Chechia Soltani et le Khit Rouh. L’ensemble est enrichi de boucles d’oreilles raffinées en perles ou en ambre (Sekhab), ainsi que de divers colliers aromatiques. Le cou est orné du Mokhbel, un collier en perles, en argent ou en or. La taille est mise en valeur par une ceinture en or ou en argent, appelée Mahzama, tandis que les bras sont ornés de bracelets et les jambes du Khalkhal. Ces accessoires sont généralement fabriqués en or ou en argent pur.

En décembre 2024, lors de la 19ᵉ session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui s’est tenue à Asunción, capitale du Paraguay, le costume féminin festif du Grand Est algérien a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Cette reconnaissance célèbre cet important acquis culturel et constitue une reconnaissance mondiale de la valeur historique et artistique du costume traditionnel féminin algérien.